31.12.04

12ème séance

séance du 30 décembre 2004

Petit studio de 14h à 16h. 15h30 en vérité. J'ai une moustache. Je m'assois devant la caméra, j'ai faim, j'ai un gros bout de pain et un gros bout de fromage, je m'installe et commence à manger. Pas d'échauffement. Pas de changement de vêtement.

Je me suis installé devant la caméra pour manger et danser en même temps. Je fais attention à mes gestes.
De chaque côté de mon visage, mes mains, verticales, poignets cassés 90°, bras verticaux, les doigts en pince tendue, le pain ou le fromage pris en. Je mets du temps pour m'apercevoir que je me regarde dans la caméra au lieu de porter mon attention sur la sensation des gestes que j'exécute. Je commente ce que je fais et mes pensées du moment.

De la K7 de la séance du 30 décembre :

En le tenant devant moi, je dépiaute et détache la moitié supérieure du morceau de comté. Je prend le gros morceau de pain, y croque et mâche en le maintenant devant ma bouche. C'est ma main gauche qui le tient pincé entre le pouce et les quatre autres doigts. Le morceau de fromage au niveau du gros bout de pain, j'y croque et le maintient là, pincé entre mon pouce et mon majeur, pendant que je mâche.
Croque le pain ; croque le fromage ; restent en haie devant ma bouche

Je passe le pain dans la main du fromage pour ramasser des miettes tombées entre mes cuisses croisées
Chaque main retrouve son accessoire
Croque le pain ; croque le fromage ; mâche

Toujours devant, mais écartées pour dégager le visage, je cherche la bonne hauteur pour mes mains, choisis l'axe des pommettes et dit :

"Au carrefour St-Fargeau, en descendant, je pense à Maurice Garrel, au personnage que fait Maurice Garrel dans le film de Despléchin-là — prof de grec qui écrit, pas vraiment des romans, c'est toujours comme des carnets, un peu comme un journal…"

Je croque dans le comté, ne mâche pas car il y a du papier sur la croûte, j'ôte le papier, le pose sur mes cuisses, croque dans le pain, mâche, puis, la bouche moins pleine :

"On entend vaguement, à un moment, il lit un truc dans le lointain…"

j'avale et recroque des deux, un trop gros bout de pain, et dit :

"Faut pas que je prennes trop de pain parce que ça me fait mal à la mâchoire. Ce que j'entends, ce personnage, ce qu'il représente, ça m'humilie presque, ça m'infériorise. Je me dis jamais je pourrais écrire comme ça. Le journal de quelqu'un qui brasse plusieurs niveaux de connaissances, plusieurs niveaux de compréhensions, qui les mélange, qui va de l'un à l'autre, qui les réagence. Et dans la rue Haxo en pensant à ça, j'ai pensé à quelque chose que moi je pouvais faire. Une façon que je pouvais avoir d'écrire…"


Je finis le fromage. Toujours en station au niveau des pommettes, ma main gauche tient le pain qui diminue, ma main droite est vide mais reste en forme de pince horizontale. Je dis :

"Un axe."

Pendant que je mâche, la pince de ma main droite s'ouvre et indique des références de mesure entre différents éléments de mon visage, des référence de mesure de certains éléments de mon visage. Alors qu'elle matérialise la distance entre ma bouche et mes sourcils (qui en référence à ma main droite, porteuse de pain, est égale à environ deux fois et demi l'épaisseur de celui-ci), je dis :

"Que j'ai oublié. Et là, j'essaye d'y repenser, j'essaye de le retrouver, et y'a vraiment rien qui vient."

Je baisse les mains les bras et le visage. J'élève le second bout de fromage, le dépiaute, reprend le bout de pain. C'est la main droite qui a le pain et la gauche le fromage. Le pain a sensiblement la même épaisseur que le fromage. Je croque, je mâche.

"Ce qui me revient, c'est que ce matin en partant de chez moi avec la caméra, le micro, le iPod, des vêtements pour danser, un cahier avec des dessins de mouvement et d'autres textes, mon agenda, mes lunettes, des stylos, mes papiers, un peu de liquide, des clés, je me suis dit "ce n'est pas la peine de prendre le câble du iPod". Pourtant, juste avant, j'avais transféré des fichiers sur le iPod pour pouvoir travailler sur l'ordinateur de Juliette, donc j'avais besoin du câble. Je n'ai pas pris ce câble. Et maintenant que je suis en train de me filmer en train de dire ce que je dis maintenant avec ce pain et ce fromage dans chaque main, respectivement dans chacune de mes mains, ben je me dis que j'aurais pu prendre aussi le câble pour transférer des images depuis la caméra vers un ordinateur. Alors, est-ce que je vais retourner chez moi ? Je réfléchis. j'arrête à trois heures et demi, je vais voir Pascal, ça dure jusqu'à 16 heures, je rentre chez moi, il est 16h30, je passe chez Juliette poser mes affaires, je vais en métro acheter un cadeau à Tom, je retrouve Juliette au théâtre, je vais voir deux spectacles…"

Là, il n'y a plus de pain. Ma main droite reste en pince horizontale.

"Après je rentre travailler et puis heu! demain je vais à ce spectacle au Centre Culturel Suisse à 18h, après je vais boire le champagne avec Tom, l'embrasser, lui souhaiter un bon anniversaire, un bon 23 ans."

Je me frotte les mains et les replace en pince horizontale vide à la hauteur de mes pommettes. Je dis que je suis en impro, là!
En symétriquement écartant plus ou moins les pinces, j'indique l'épaisseur de:
mon visage
mes yeux
mon nez
mes oreilles
mes lèvres
mon front

Je tourne les pinces vers la caméra et rote bruyamment
Mes mains retournent de chaque côté de mon visage, s'approchent l'une de l'autre au niveau des sourcils, s'aplatissent (exit la pince) et se croisent au-dessus de mes yeux, passent chacune de l'autre côté du visage, entraînent mes bras qui me cachent en enlaçant mon crâne
Puis à nouveau s'écartent

Circuit de mes mains tendues (effilées, tranchantes) autour et sur mon visage (bouche, joues, front, oreilles) entraînant mes bras qui le barre et le cache et le révèle

Mes doigts dans la bouche tirent sur les lèvres, les écartent, les rabattent, les superposent

Mes doigts pincent la peau de mon visage et s'y promènent en la roulant (on fait le tour

Mes doigts tirent sur mes joues, ma langue ronde sort de ma bouche

Je rote et je dis :

"Je sais que je travaille par à-coûts, par épisodes, par petits bouts, que je laisse ce que je fais, que je laisse de côté, puis que je le reprends…"

Puis, décrivant ce que je fais :

"Bras ballants, je prends la lèvre supérieure entre les pouces et les quatre doigts, tire sur la lèvre, soulèvent les mains. Deux mains les doigts serrés autour de la lèvre comme deux bouches avec la vraie en-dessous qui bouge ; deux trous dans le visage à la place des joues ; on voit le jour à travers…"

Je reprends les pinces de chaque côté du visage qui mesurent et la bouche et le front et les joues… et enchaîne avec les mains verticales plates paumes vers les épaules. Elles montent et descendent, se croisent devant mon ventre, s'articulent au niveau des poignets, les bras sont à angle droit et passent par-dessus la tête et le bras horizontal vient frotté l'arrière-haut du crâne et tout redescend par le même chemin
Puis les mains bien plates cachent le visage qui tente de se dégager en glissant vers le bas le haut ou les côtés mais les mains bougent également et le visage n'a pas beaucoup de volonté. Les mains, finalement, se retire et toujours plates tendues effilées tranchantes dessinent un cadre autour du visage, monte au-dessus de la tête et, par un mouvement de cisaille + toiture, m'oblige à me baisser

Un autre : L'intérieur de ma main légèrement concave vers le visage, j'éloigne la main qui déforme mon visage en l'entraînant (la tête reste fixe) vers la droite, la gauche, le bas, le haut, devant, derrière

Un autre : De deux doigts (index, majeur), j'arpente le périmètre de ma bouche, montant le sillon naso-labial, de mes narines, montant le dos du nez, de mes yeux, longeant mes tempes, de mes oreilles, longeant mes mâchoires inférieur, de ma bouche. Puis les doigts rentrent profondemment dans les narines, fouillent, ressortent ; je les lèche, les regarde, crache dessus, lèche, crache, lèche, crache, lèche toute la main ; puis fouiller l'oreille d'un doigt et goûter

J'enchaîne plusieurs fois tous les mouvements de la séance. D'abord assis où, régulièrement, je me lève et fait le saut en parenthèse ; puis debout. Debout, certains mouvements se modifient. J'oublie de respirer.

11ème séance

séance du 23 décembre 2004

Petit studio de 11h à 13h. J'ai mis un pantalon de survêtement rouge et un ticheurte blanc. D'abord long échauffement. Beaucoup de respiration.

Puis

Je suis au milieu de la salle, je ne sais pas quoi faire. Je n'ai pas envie de faire. Il faut donc faire, lancer la machine. Je balance les avant-bras devant moi, les doigts repliés comme pour tenir les rênes d'un attelage (une sorte de mouvement de jerk en deux temps exécuté depuis les gradins par le public de Salut les Copains). Mes jambes, alternativement, lance un coup de pied vers l'extérieur puis ramène le pied (une espèce de chassé-chaloupé en trois temps hérité de tout groupe vocal émargeant chez Stax). Le deux temps croise le trois temps, parfois collision, il faut recommencer, sinon la chose dure. Je veux la faire durer. Elle dure.

Ce n'est pas assez

je lance mes bras
vers le haut
vers le bas
vers la droite ou la gauche devant moi en croix en quinconce très loin devant en moulinet en hélice en salut mon colonel

et je respire fort
chaque geste = une expi ou une inspiration
c'est la locomotive
tout en marchant dans la salle

des mouvements travaillés lors des séances précédentes surgissent, des enchaînements même, les ordres changent (je me souviens du "Mettre le début à la fin" de la semaine dernière)

je refais plusieurs fois, car il me plaît, le

sur le dos ; les membres (comme pour tomber du ciel) en U à 90° du tronc
Le bras gauche descend vers le sol en s'écartant du corps, entraîne l'autre bras et les deux jambes jointes ; tout le corps bascule sur le côté
En U (vers la gauche) sur le sol
Le bras droit se relève et entraîne tout le corps qui roule vers la droite jusqu'au sol ; en U (vers la droite) sur le sol
Ramener les jambes dans le prolongement du corps
Rouler sur le dos, les bras à 90° du corps
Les bras le long du corps


que je modifie en

sur le dos, les bras et jambes levés à 90° (comme tombant du ciel), bascule à gauche, remonte, pause, bascule à droite, ramener les jambes dans le prolongement du corps, bascule sur le dos, les bras le long du corps, elle s'approche, le soulève par les bras, le redépose sur le côté, les jambes font un violent ciseaux double pendant que les bras pivote autour de la tête et que le corps bascule sur le côté opposé + vice-versa"

celui-ci, je le fais plusieurs fois (je le redis)

je continue de respirer fort et bruyamment (ça fait musique)

Tout (la marche jambes 90°, le saut parenthèse, les penchés en arrière, le saut en arrière, le saut-chassé du Jardin, la main qui tire le bras le tend le redépose, le salut à ceux qu'elle quitte, le poignet droit dans la main gauche, la main gauche devant les yeux avec petits sauts, avec bonds, avec roulades arrière, avec rouleaux de tout son long, le marcher sur les mains les pieds bondissant), tout y passe.

Pause

Puis je travaille à enchaîner le saut en parenthèse et le saut-chassé du Jardin

Je m'assois devant la caméra. J'ai un stylo. C'est une arme. Je peux tuer. Je passe l'agrafe du capuchon sur ma lèvre inférieure et promène ainsi le stylo autour de ma bouche ; puis des narines ; puis des oreilles ; puis le long des sourcils

Puis les courses de Noël


22.12.04

10ème séance

séance du 16 décembre 2004

j'ai visionné la k7 de la séance :
j'ai fait trois fois la chorégraphie

difficile d'en être
ce que je fais pour la première fois bénéficient d'une certaine souplesse
ce que je reproduis est figé

ce que j'ai ajouté à la main qui prend le poignet, roulade arrière : une roulade avant, une sorte d'affrontement de tout le corps avec la main gauche
le saut en parenthèse (cf 9ème séance)
les rouler au sol
le marcher sur les mains sauter des pieds (sur les extrémités des mains et des pieds, le ventre vers le haut, se déplacer en marchant des mains et sautillant des pieds ; la tête regarde la route ; une sorte de hummer)
ce que j'ai ajouté au pingouin (penché en avant le corps sur une jambe qui plie et l'autre se soulève pliée aussi, le pied tiré vers le haut ; plus le corps descend, plus le pied monte et inversement pour se relever)

de quoi serait faite une danse kehpon ? apparition du réel ? En être

difficile d'en être, que tout le corps participe tout le temps, soit présent
Très vite je suis fatigué, trop mou, pas investi

je vois les mouvements que je ne fais pas complètement
comment je ne les fais pas complètement
je me dis "il faut du temps"
comment faire complètement des mouvements pas complètement ?

le début fonctionne bien, mais l'ensemble manque de rythme, de tenue ; très fatigué, las, pas là ; à la troisième reprise (j'ai entre dormi sur une chaise quelques minutes), c'est mieux, ça se tient plus. Pfft! quoi ça se tient ?

ajouter le saut en parenthèse au chassé-sauté du Jardin (bondir sur le côté en exagérant le mouvement des jambes et la pointe des pieds ; les mains, paumes vers l'extérieur à hauteur de la poitrine, accompagnent le déplacement ondin du corps par un mouvement circulaire vers la gauche)

apprendre à s'échauffer, être dispo au moment voulu

mettre le début à la fin

la marche jambes à 90° ??? j'aime bien la marche les jambes pliées à 90° avec arrêt et salut réguliers à ceux que l'on quitte

Pour la fois suivante, je prendrais un stylo et passerais ma lèvre entre l'agrafe et le capuchon et ferait le tour de ma bouche. Utiliser des gestes quotidiens extra-ordinaires : ébauche de danse kehpon ?

12.12.04

9ème séance

séance du 11 décembre 2004

Pas de salle parce que à Hambourg, mais dehors dans du Fuhlsbüttel la rue aux cerfs de feu et autres électricité, le long de la plate mosaïque pelouse-asphalte-bordure au large du Bornbach (ru), entre les charmes-houblon et les cryptomérias essoufflés (le froid! et puis l'eau!), marchant tout droit vers la Langenhorner Chaussee (la Chaussée de la Corne Lente ?) :
sauter sur la gauche, le pied droit jeté sur la droite après levée du genou droit, les bras écartés en V (plutôt sur la droite) au-dessus de la tête, le corps — de fait — se parenthèse sans le savoir. On fait la même de l'autre côté. Parfois, une sorte de râle gentil (les cerfs!).

Aussi (avant)

Sous les aulnes dépenaillés du bord du Bornbach (ru), têtes (3) baissées dos ronds jambes fléchies, le pas sûr à plat sur le sol tapant à chaque, les bras ballants les mains quasi au sol, 3 avancent et tapent plus fort du pied des pieds et le rythme accélère ; on va jusqu'au petit pont
S'appuyer et se laisser pendre par le ventre sur l'arceau de métal galva.

Ahh good country
trees above us

Pour la semaine prochaine (coef 6) : Dessine la Corne Lente


8.12.04

8ème séance

séance du 5 décembre 2004

Petit studio, de 12 à 14 heures. Le week-end dernier, j'ai fait des petits dessins qui définissent une ébauche de chorégraphie. Aujourd'hui la caméra est posée sur un tabouret, le micro sur une chaise.
Entre les séances 7 et 8, j'ai eu une discussion avec M. qui me dit "La danse, c'est la discipline." Comme la musique. Je pense "être_danseur, c'est pratiquer la danse comme d'autres font de la musique avec deux accords." Je vais travailler cette ébauche, lui faire cracher quelque chose. Faire confiance au temps.
Le 29 novembre, j'ai vu Le Jardin de la compagnie Pepping Tom ; je retiens trois mouvements, j'en oublierais deux, celui qui reste = à genoux, le corps penché en avant, la tête rentrée, la nuque au sol, il tourne autour de sa tête sur ses épaules. J'essaierais plus tard ce mouvement. En cours de travail me revient : bondir sur le côté en exagérant le mouvement des jambes et la pointe des pieds ; les mains, paumes vers l'extérieur à hauteur de la poitrine, accompagnent le déplacement ondin du corps par un mouvement circulaire vers la gauche. Avant-hier lundi je me souviens de : le tronc et les cuisses comme un plateau de table en appui ventre en l'air sur les pieds et les mains ; elle avance en sautillant des pieds et marchant des mains.

Après un long échauffement, je prends mes papiers et travaille ma chorégraphie. J'aurais voulu l'apprendre par cœur. Je ne l'ai pas fait. Je m'aperçois que j'en connais une bonne partie. Cela donne à peu près ceci :

La main gauche devant les yeux
Un pas sauté en diagonale avant droite
Un pas sauté côté gauche
Un pas sauté en arrière (retour au point de départ)
Assis
Rouler sur le dos, jambes tendues, écartées en V, les bras à plat sur le sol dans le prolongement du buste
Assis
Rouler sur le dos, jambes tendues, écartées en V, les bras à plat sur le sol dans le prolongement du buste
Basculer sur l'épaule droite, rouler sur la tête
À genoux
Relever en pingouin (droit, le corps légèrement en avant, les bras arqués le long du corps — il est près à sauter de la malle)
Un pas, deux pas, trois pas, quatre pas
Lever la cuisse gauche
Frotter la main gauche sur la cuisse gauche
La main monte et place le bras en équilibre sur l'épaule
Le pied gauche au sol, le poignet tire le bras (du talon au poignet)
Le poignet relâche, le bras se détend, reste en l'air
Lever la cuisse droite
Frotter la main droite sur la cuisse droite
La main monte et place le bras en équilibre sur l'épaule
Le pied droit au sol, le poignet tire le bras (du talon au poignet)
Le poignet relâche, le bras se détend
Le bras droit est placé comme le bras gauche
Plier le buste à 90° des jambes tendues ; les mains se mettent au chaud entre les cuisses
Écarter les bras en croix
Fléchi sur les genoux
Basculer sur le dos ; les membres (comme pour tomber du ciel) en U à 90° du tronc
Le bras gauche descend vers le sol en s'écartant du corps, entraîne l'autre bras et les deux jambes jointes ; tout le corps bascule sur le côté
En U (vers la gauche) sur le sol
Le bras droit se relève et entraîne tout le corps qui roule vers la droite jusqu'au sol ; en U (vers la droite) sur le sol
Ramener les jambes dans le prolongement du corps
Rouler sur le dos, les bras à 90° du corps
Les bras le long du corps
Elle s'approche, le saisit par les bras
Il se laisse porter par elle
Elle le dépose
Elle le dispose
Sur le ventre ; cambré en arrière
Il fait la bascule
Plusieurs fois
Debout ; Main gauche devant les yeux
Les jambes écartées, fléchies à 90°, les pieds à plat au sol, le buste droit, les bras dans le prolongement des épaules, les avant-bras pendant (90°) ; faire le tour du plateau (piste ?)
Pendant le tour : arrête, se redresse jambes écartées, se retourne, salue ceux qu'il quitte
Pieds joints, le corps droit, les épaules remontées, la tête bascule en arrière, entraîne les épaules, les bras (tendus) se soulèvent légèrement
Se redresse
Avance le pied gauche (pas de fourmi)
Se penche en arrière, les mains à hauteur des hanches paumes vers le corps doigts écartés bras légèrement fléchis ; se penche en arrière le plus possible
Se redresse et saute en arrière, cambré
Main gauche devant les yeux
Se déplace en sautillant
Se déplace en bondissant
Roule de toute sa longueur
La main gauche saisit le poignet droit qui se débat
Idem, assis
Idem en roulant en arrière
Idem en sautillant

Je travaille les enchaînements plusieurs fois, puis des détails. Je fais plusieurs tours de la salle les jambes écartées fléchies à 90° en m'arrêtant régulièrement pour saluer ceux que je quitte. je l'aime bien celui-là. Parfois je me vois dans la glace. Je recommence et recommence.

Enfin je reprends le tout et j'y ajoute :

Lentement, le corps s'affaisse, la main lâche le poignet, la tête roule contre le thorax, le dos s'arrondit, les jambes fléchissent
Les pieds à plat, le corps roulé sur les cuisses et les genoux, les bras par-dessus les genoux, les mains à plat sur le sol
Le corps bascule en avant, la tête roule au sol, genoux au sol, les épaules à plat, les bras écartés en croix
Le corps roule autour des épaules sur la tête

ça c'est difficile ; j'en fais une version très approximative. Puis j'essaye :

Debout, les jambes légèrement écartées, bras le long du corps, les avant-bras à 90°, les mains paumes vers l'avant poignets cassés
Un pas de côté gauche comme trottant, les épaules accompagnent d'un mouvement ondulatoire, tout le corps suit quand le pied droit rejoint le gauche qui aussitôt enchaîne

qui est une version de :

bondir sur le côté en exagérant le mouvement des jambes et la pointe des pieds ; les mains, paumes vers l'extérieur à hauteur de la poitrine, accompagnent le déplacement ondin du corps par un mouvement circulaire vers la gauche

J'arrête un peu avant 14 heures. J'ai faim. Est-ce que je vais mettre de la musique ? Est-ce que je vais faire une chorégraphie ?

7ème séance

séance du 25 novembre 2004

Petit studio encore, de 14 à 16 heures. Je suis plein de bonnes intentions. J'ai amené d'autres photos. J'ai vu la semaine précédente "Sans", un spectacle de Martine Pisani. Comme l'un des trois danseurs, je cache mes yeux avec ma main gauche. Je commence par bondir d'un pied sur l'autre en travers de la salle. En avant. En arrière. Je roule en arrière. Je me relève. Je roule en arrière encore, les jambes tendues écartées en V, je bascule et me retrouve à genoux. Ma main gauche est toujours devant mes yeux.
J'arpente la salle. Je change la caméra de place, la met plutôt haute et dans la diagonale de la pièce, jouant avec le miroir pour faire tenir le plus possible du lieu dans le cadre. je me dis c'est un faux problème, mais j'y passe quand même du temps. Je prends le paquet de photos.

Je reproduis la première. J'essaye de décrire ce que je fais. C'est laborieux. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois. Je trouve plusieurs mouvements :
Le pingouin, debout droit les épaules arrondies vers l'avant les bras légèrement arqués le long du corps en appui sur l'avant des pieds à plat sur le sol ; raide et rond
Le buste plié à 90° des jambes tendues ; les mains se mettent au chaud entre les cuisses, puis les bras s'écartent en croix, fléchi sur les genoux
À plat sur le dos ; les membres comme pour tomber du ciel (en U vers le haut à 90° du tronc), le bras gauche descend vers le sol en s'écartant du corps, entraîne l'autre bras et les deux jambes jointes ; tout le corps bascule sur le côté ; en U (vers la gauche) sur le sol ; le bras droit se relève et entraîne tout le corps qui roule vers la droite jusqu'au sol ; en U (vers la droite) sur le sol ; ramener les jambes dans le prolongement du corps ; rouler sur le dos, les bras en l'air à 90° du corps ; ramener les bras le long du corps
Debout, les jambes trés écartées, fléchies à 90°, les pieds à plat au sol, le buste droit, les bras dans le prolongement des épaules, les avant-bras pendant (90°) ; faire le tour du plateau ; régulièrement pendant le tour s'arrêter, se retourner pour saluer ceux que l'on quitte (elle monte sur le cheval, sort de la cour etc)
Sur le ventre, cambré en arrière : faire la bascule

Je suis vite fatigué. je ne suis pas très content de ce que je fais. J'ai la nausée. Je m'assois et attend. ça ne passe pas. Je me dis que je devrais définir un premier enchaînement, l'apprendre par cœur et le travailler.

Je retourne aux photos. Toujours nauséeux, je décide de rentrer.

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