27.1.05

15ème séance

séance du 22 janvier 2005

Guillaume Rannou, en répétition sur un spectacle japonais à Tokyo a commencé un blog :
Être au Japon (voir dans les liens à droite)

Dans la salle Ville de Paris (celle des trois première séances) de 9h à 11h.
Une pas très bonne séance, problème de code d'accès à la salle, de planning et de rencontre ; je suis plusieurs fois dérangé, donc perturbé plus très attentif + vu des spectacles cette semaine qui m'ont impressionné et inhibé (en fait) — pas superficiel gros pataquès érudit de l'écrivain de "Rois et reine", mais simplicité, rigueur, lenteur, beauté.
Ce que j'ai fait aujourd'hui c'est ce que je n'ai pas fait :
quand j'essaye de partir de mouvements retenus de ces deux spectacles, l'émotion que je prêtais aux interprètes interprétant n'a rien à voir avec ce que je ressens ; sinon.

J'ai donc après un échauffement inspiré de la pose immobile rapportée par Guillaume dans son blog "etre au japon" que je fais de mémoire (je ne l'ai pas relu avant de venir) : immobile debout les pieds dans l'alignement des hanches, les épaules basses détendues les bras levés à 90° arrondis comme enserrant une sphère ; je suis censé ne pas bouger pendant 20 minutes ; je me lève sur la pointe des pieds je m'accroupis je monte et descend mes bras le long de la sphère

J'ai donc (du spectacle de jeudi) partant face au mur du coté jardin les deux mains sur la barre levé en arrière la jambe droite le dos droit les bras tendus tiré sur le pied puis posé le pied et me redressant et pivotant vers la droite fait un premier pas lent un autre lent puis traversé la salle dans sa largeur en accélérant — je dois m'y reprendre à plusieurs fois ; je n'arrive pas à accélérer d'une façon détendue je marche sur la pointe des pieds les fesses serrées les jambes trop tendues quelqu'un qui ne voudrait pas être là — traversé la largeur de la salle en accélérant jusqu'au mur où j'appuie mes mains à plat et mon visage (côté gauche)

J'ai donc traversé la largeur de la salle en, à un moment, sautillant aller-retour sur une courte distance dans le sens de la longueur

J'ai donc traversé la salle dans la largeur en, à un moment, baissant lentement ma tête jusqu'à ce qu'elle touche le sol mon dos arrondi mes jambes fléchies pliées accroupi la tête roule puis les épaules les omoplates les bras comme ailes déployées fatiguées les jambes qui se tendent en ciseaux s'arrêtent — rester immobile pas tout à fait légère oscillation des jambes il y a des signaux on doit pouvoir les entendre j'attends — puis continuent et descendent jusqu'à la pointe des pieds au sol les bras étalés à l'envers stèle remonter à mi-course — rester immobile pas tout à fait légère oscillation des jambes il y a des ondes on doit pouvoir les capter j'attends — puis redescendre plusieurs fois ainsi pour enfin terminer la roulade sur une épaule plutôt qu'une autre et me retrouver accroupi instable

J'ai donc traversé la salle dans la largeur en, à un moment, changeant de direction levant une jambe tendue devant moi le corps en arrière et pivoter la jambe sur le pied d'appui le corps autour du bassin les bras écartés pour balancier et retour

Puis j'ai mis un pied dans l'autre
j'ai glissé mon gros orteil droit entre le gros gauche et l'orteil suivant (il a un nom ? on en sait plus ? un indien sur un rocher qui fait des signes ?)
Je l'aurais voulu délicatement
De là baissant l'épaule droite inclinant légèrement la tête dans son sens remontant le bras vers la joue j'y ai posé sans y toucher ma main ouverte doigts écartés crispés on entend quelque chose

Plus tard

Les mains glissées sous les pieds les paumes contre les voûtes je me suis déplacé lentement puis plus vite j'ai roulé j'ai essayé de me relever de m'en sortir

J'ai donc fait pas mal mais pas travailler, remis à demain
(c'est quand ?)

16.1.05

14ème séance

séance du 14 janvier 2005

Dans le grand studio de 9h à 11h. Sol noir, gradin, lumière sur 3 rangs lointain milieu proche ; j'allume en dégradé plus fort au fond. Échauffement — il en faut, pas envie d'être là, courir le long du champ de la caméra placé en haut des gradins

Je me dis je travaille deux mouvements — trois —
debout, pieds joints, le dos droit, les bras en arrondi sur le devant du corps terminés des mains l'une sur l'autre paume en coupelle vers le haut, lever la cuisse à 90° écartée sur le côté à 45° la jambe pliée pied tendu contre le genou opposé (la jambe) bat court (va et vient rapidement) ; un vrai mouvement de ballerine —
sauter avec bras levés écartés mains tendues doigts écartés, une jambe accompagne repliée en arrière pied tendu vers le haut, la tête jetée sur la nuque cassée —
debout, les mains devant le visage comme grimpe une corde ou compte des biffetons ou carde de la laine ou tisse une natte de chanvre ou égrène un chapelet vivant ; à un moment, tourner la tête

Je le fais donc, les enchaîne (je crois avoir compris qu'en danse on parle plutôt de montage que d'enchaînement)
J'ai prévu ensuite une impro avec "porter un cageot"

Je pars sur un arpentage du fond du plateau vers l'avant en sautillant à pieds joints et retour jusqu'au contre-bois de la glace
Encore avec petit saut intermittent dans l'axe jambes écartées frapper fort le sol des pieds et retour
Encore avec échappée brusque mais au pas perpendiculaire à l'axe vers un côté du plateau et retour à l'axe pour reprise et retour
Encore avec plusieurs sauts bras écartés tendus (ou un replié sur la poitrine ou les deux en l'air —V — ou un devant un derrière) et retour
Encore avec Saut en parenthèse et retour

Pas de "porter un cageot"

Je prends une chaise et la place à l'avant du plateau, coupe la lumière au lointain et au milieu, l'augmente sur l'avant, m'assoit
D'abord les mains en pince qui mesure les parties du visage, puis : l'avant-veille, j'avais entendu dire que la danse contemporaine était une histoire de chute ; de la chaise je décide de chuter
Plusieurs chutes, de la chaise au sol, debout au sol
De temps en temps un Saut en parenthèse
Puis un résumé des chutes

Je reprends le montage du début de séance
Je fais le sauter avec bras levés écartés mains tendues doigts écartés, une jambe accompagne repliée en arrière pied tendu vers le haut, la tête jetée sur la nuque cassée — sans sauter, juste jeter tout un pied littéralement collé au sol


Dimanche dernier, J m'a filmé en train d'exécuter un kata de karaté dans une station service de l'autoroute A11 : fouh! fouh! fouh! fouh! — fouh! fouh! fouh! fouh!



10.1.05

13ème séance

séance du 7 janvier 2005

NB : Certains mouvements existent désormais par leur nom. On en trouvera la description dans les comptes-rendus précédents (voir archives)

De 9h à 11h, dans le noir

Je pense d'abord au début de "Good Times, Bad Times" de Led Zeppelin : la guitare fait Pam! Nnhrr-Nnhrr!, puis la batterie (un roulement sur plusieurs toms avec alternance des toms dans la frappe, un truc qu'aimait bien Bonham) qui fait Plapa-tou! Tata-tou! Pla-tou! Pla-tou-ta-tou! ; et je pense à mettre ça en boucle comme ouverture, une boucle asymétrique, heurtée, qui tourne un peu puis plus de musique
Ouverture ? Ouverture de quoi ? Micadanse me propose une intervention en cours d'année, un état des lieux de notre collaboration. J'ai pensé à avril

Dans le noir, assis dans le noir, assis sur un tabouret en bord de tapis, je reprends les mouvements autour du visage de la semaine dernière sans le fromage et le pain, mais + ponctués par le Saut en parenthèse

Dans le noir, debout dans, je fais plusieurs enchaînements (quand, dimanche soir, parlant de ce travail avec M, je dis "… j'élabore des mouvements, des enchaînements…", elle sourit, dit "des enchaînements!") avec retours cadencés sur le tabouret comme une base un terrier ; par exemple, un ou deux mouvements, puis assis, puis un ou deux mouvement, puis assis, puis un ou deux…

À un moment, la main devant les yeux fermés dans le noir, après Sautille Enjambe Roule, je cherche à rejoindre ma base ; je la rate, traverse la salle, revient, la trouve grâce à la bordure du tapis, m'assois

Avant, mélangé le Poignet tenu par la main avec l'enchaînement Tombé du ciel — elle le soulève comme si Tombé du ciel était un moyen de libérer le poignet

Je rallume

et longtemps répété : Accroupi talons aux fesses les mains à-plat devant, relever jambes tendues, tronc à 90° en avant bras tendus les mains au chaud entre les cuisses (en haut), écarter les bras (l'avion), lever sur la pointe des pieds, fléchir les jambes, à plat sur les pieds les bras écartés (l'avion posé), les mains à-plat devant
Je l'avais un peu oublié

Le matin c'est bien

This page is powered by Blogger. Isn't yours?